Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
- Les Chroniques de Faust -
7 décembre 2005

Anne-Sophie Brasme

Morgan, tu te rappelles ? On avait parlé de cette fille...et tu m'avais passé son 1er livre "Respire" que j'avais trouvé banal -par jalousie- !! lol !

A voir, à entendre

Anne-Sophie et ses monstres     

À 21 ans, Anne-Sophie Brasme, étudiante en Master de littérature comparée à l'Université Paris IV-Sorbonne, a déjà publié deux romans. Ça en jette ! Pourtant, Anne-Sophie est une étudiante comme les autres qui n’a pas du tout pris la grosse tête. Rencontre avec une jeune romancière toute simple.

La jeune fille et les monstres

Plus jeune auteur de la rentrée littéraire 2001 (17 ans !), Anne-Sophie Brasme crée alors l’événement avec son premier roman, Respire, qui raconte le destin tragique d’une lycéenne emprisonnée après qu’elle ait tué sa meilleure amie. Le succès sera au rendez-vous : plus de 40 000 exemplaires vendus. En 2005, Anne-Sophie publie Le Carnaval des monstres, dont la jeune héroïne, comme celle de Respire, a des côtés monstrueux. Marica, 21 ans, est très laide, sa bouche difforme l’isole du monde. Un jour, elle répond à une petite annonce : «Photographe cherche personnes à particularités physiques» et rencontre Joachim, un quadragénaire tourmenté avec qui elle vivra une relation destructrice.

Les thèmes de ces deux romans peuvent faire peur. On se dit que ça fait beaucoup de monstres pour une si jeune femme, on imagine un écrivain torturé et triste comme ses personnages. Détrompez-vous, ce n’est pas le cas. Anne-Sophie est une passionnée qui aime la vie et le monde qui l’entoure.

L’écriture, un art de vivre

Comme beaucoup d’auteurs, Anne-Sophie Brasme écrit depuis l’enfance. «J’avais écrit pleins d’histoires, de nouvelles, de poèmes, de chansons, nous raconte-t-elle. J’avais commencé des dizaines de romans qui faisaient 3 pages. Et puis j’en avais fini un quand j’avais 15 ans, une histoire un peu compliquée, c’était vraiment nul.» À 16 ans, elle écrit Respire en trois mois, s’inspirant d’une amitié qu’elle avait vécue. «Je l’ai écrit d’un souffle», dit-elle.

Soucieuse d’avoir un avis professionnel, elle rencontre, au salon du livre de Metz, Elise Fischer, écrivain et critique littéraire originaire comme elle de la Lorraine.

«Je suis allée la voir sur son stand et je lui ai demandé si elle voulait bien lire mon livre. Elle m’a appelée quelques mois après en me disant qu’elle avait beaucoup aimé. Elle l’a fait lire à son éditeur et c’est comme ça que le livre a été publié.» Anne-Sophie devient alors l’un des auteurs des célèbres éditions Fayard. Joli début de vie pour celle qui n’était encore que lycéenne.

2896_anne_sophie_brasme

Les études de Lettres et le deuxième roman

Le Carnaval des monstres, lui, ne s’est pas écrit «d’un souffle». Anne-Sophie avoue qu’elle s’est «un peu imposée l’écriture de ce livre», pour «prouver [qu’elle] pouvait écrire un livre plus élaboré». Avant l’écriture, elle a fait des recherches sur la thématique du monstre dans la mythologie et la psychanalyse. L’idée du thème lui est venue de ses complexes d’adolescente : «Après la sortie de Respire, j’ai été exposée aux regards de la presse et je l’ai mal vécu, j’étais complexée. Je suis partie de ce complexe et j’ai brodé autour».

Quand on lui demande si ses études de Lettres n’ont pas altéré la spontanéité de son écriture, elle reconnaît que Le Carnaval des monstres a été un peu victime du trop-plein de modèles : «J’étais confrontée à ces modèles et j’avais tellement de modestie que je n’osais plus écrire». Mais les Lettres lui ont permis de découvrir «la vraie littérature», en dehors de tout phénomène de mode. Selon elle, «on ne peut pas être écrivain si on n’a pas de modèle. Il n’y a pas de génie spontané, il n’y a que du travail.»

2898_carnaval1

En toute simplicité

Si notre étudiante romancière garde la tête froide, c’est aussi parce qu’elle est bien entourée. Ses proches ont été les premiers lecteurs de ses romans, en particulier son père, «le seul littéraire de la famille». C’est sans doute lui qui lui a donné l’envie d’écrire des choses plus abouties : «Mon père est prof d’histoire. Il écrit aussi des livres d’histoire locale».

Venir étudier à Paris lui a permis de retrouver une vie anonyme et de ne plus être un «phénomène». «À Metz, les gens en parlaient tout le temps, se souvient-elle, et j’avais besoin de me fondre dans la masse». À la Sorbonne, elle reste discrète, pas question d’aller se vanter auprès des autres étudiants. Néanmoins, elle est soutenue par le Service Culturel de l'Université Paris IV-Sorbonne, qui a notamment organisé le 27 octobre dernier une rencontre-débat lors duquel le jeune auteur a pu dialoguer avec des étudiants, ainsi qu'avec une autre étudiante romancière, Marie-Hortense Lacroix (docteur en musicologie qui a publié récemment Comme une voix lointaine, chez Arléa).

À suivre…

Ce n’est pas sur un roman que travaille Anne-Sophie en ce moment mais sur son mémoire (Virginia Woolf et l’impressionnisme). L’année prochaine, elle tentera l’agreg. «J’aimerais bien être prof de lycée, nous dit-elle. Je n’ai pas envie de devenir un écrivain. Je ne me vois pas passer ma vie à écrire toute la journée, ça serait horrible. Et puis je n’aime pas le milieu de l’édition, des écrivains». Le troisième roman attendra donc un peu… De toutes façons, avec ses deux romans publiés, Anne-Sophie a déjà pris de l’avance !

DF

Anne-Sophie Brasme

Le Carnaval des monstres, Fayard, 2005

Respire, Fayard, 2001. Edité aussi en Livre de Poche.

2897_respire_2002

Publicité
Commentaires
F
oui je me souviens très bien je tavais même dit quelle était ds la même fac que toi.tu l'as rencontré?javais bien aimé son 1er bouquin que javais acheté à tt hasard sans même en avoir entendu parler une seule fois.jattends que le carnaval des monstres sorte en poche pour éventuellement lacheter!a moins que ce ne soit déjà fait.biz.
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité