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- Les Chroniques de Faust -
30 juillet 2006

La France insiste sur un cessez-le-feu immédiat

La France insiste sur un cessez-le-feu immédiat au Liban

PARIS INSISTE SUR UN CESSEZ-LE-FEU AU LIBAN

PARIS (Reuters) - La France a insisté dimanche sur la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat au Liban alors que Jacques Chirac exprimait sa "consternation" à la suite du bombardement par Israël du village de Cana.

Un pilonnage de cette localité du Sud-Liban a fait une quarantaine de morts - pour plus de la moitié des enfants - et amené les autorités libanaises à faire savoir à la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, qu'elle n'était pas la bienvenue à Beyrouth où elle devait se rendre dans la journée.

Le président Jacques Chirac a dit sa "consternation" après cet acte de violence - dont le bilan pourrait atteindre 55 morts - que la Commission européenne, à Bruxelles, a jugé "horrible".

"La France condamne cette action injustifiable qui montre plus que jamais la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat sans lequel d'autres drames ne peuvent que se répéter", a déclaré l'Elysée dans un communiqué.

La présidence de la République avait déjà souligné samedi que la France souhaitait "l'engagement de la communauté internationale pour un cessez-le-feu immédiat".

Ce cessez-le-feu, pour Paris, doit reposer "sur un accord politique entre les parties (...) préalable indispensable au déploiement d'une force internationale sous mandat de l'Onu".

La France a fait circuler au siège des Nations unies, à New York, un projet de résolution dans ce sens. Le texte préparerait le terrain à un autre projet de résolution, cette fois des Etats-Unis, portant sur le déploiement de 20.000 casques bleus de l'Onu aux frontières du Liban avec Israël et la Syrie.

DIVERGENCES ENTRE PARIS ET WASHINGTON

La France pourrait se trouver à la tête de cette force internationale, a estimé le ministre finlandais des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja, dont le pays exerce la présidence tournante de l'Union européenne. A Paris, on souligne de source autorisée que cette question est prématurée.

Des divergences entre la France et les Etats-Unis demeurent toutefois, en particulier sur le désarmement des milices chiites du Hezbollah libanais.

Paris insiste sur le respect de la résolution 1559 de l'Onu stipulant, notamment, qu'il incombe au gouvernement libanais de démanteler les milices, parmi lesquelles le Hezbollah.

Cette position, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, la réitère dans une interview au journal Le Parisien Dimanche.

"Si nous sommes d'accord sur les objectifs de la résolution 1559, nous en sommes les coauteurs, nous avons de profondes divergences quant aux moyens d'y parvenir", explique-t-il.

"Pour la France, une force multinationale ne doit pas précéder une accord politique. Elle doit le suivre", ajoute Philippe Douste-Blazy.

Le ministre souligne que la position de la France reflète "le courage politique de se prononcer pour l'arrêt immédiat des combats".

"Ce n'est pas la position des Américains", ajoute-t-il.

Le chef de la diplomatie française note par ailleurs que l'Iran, de par ses liens avec le Hezbollah, "est un acteur qui ne peut pas être ignoré" et souligne que Jacques Chirac a refusé le déploiement d'une force de l'Otan "qui aurait été interprétée comme une ingérence de l'Occident dans le monde arabe".

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