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- Les Chroniques de Faust -
17 septembre 2006

Jacques Chirac intervient lundi sur Europe-1 en

Jacques Chirac intervient lundi sur Europe-1 en président "jusqu'au bout"

PARIS (AP) - Alors que la course à sa succession est lancée, Jacques Chirac veut montrer que l'heure de la retraite n'est pas encore venue. Le chef de l'Etat sera interrogé lundi matin sur Europe-1 avant de s'envoler pour New York, où il participera pour la dernière fois de son mandat à l'Assemblée générale des Nations unies.

L'événement est rare. La dernière participation de Jacques Chirac à une matinale d'une grande radio remonte au 18 avril 2002, déjà sur Europe-1. Il était alors en campagne pour sa réélection.

Lundi matin, Jacques Chirac répondra pendant 40 minutes aux questions de Jean-Pierre Elkabbach. L'entretien portera sur l'actualité internationale comme sur la politique nationale. "Il veut exposer la position de la France sur tous les sujets", explique-t-on dans son entourage.

Jacques Chirac, ragaillardi cet été par la crise libanaise, qui lui a permis de revenir au premier plan sur la scène internationale, va d'abord présenter les propositions qu'il défendra pendant trois jours à la 61e session de l'Assemblée générale des Nations unies dans les domaines de l'aide au développement, de l'environnement ou de la paix. Il est d'autant plus heureux de participer une (dernière?) fois à cette grand-messe qu'il avait manqué le rendez-vous l'an dernier à cause de son accident vasculaire cérébral.

Mais le chef de l'Etat ne se contentera pas des thèmes de son déplacement à New York. L'Elysée a fait savoir qu'il évoquerait aussi les questions franco-françaises.

Car celui entend présider "jusqu'au bout" n'a pas l'intention de laisser se développer sans rien dire la course à sa succession au sein même du gouvernement. "Le débat présidentiel viendra plus tard", répète inlassablement son entourage.

Ces derniers mois, Jacques Chirac a demandé à plusieurs reprises au gouvernement de "se consacrer sans réserve" à son travail et de ne pas se lancer dans une campagne "prématurée".

Ces rappels à l'ordre visaient clairement Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et président de l'UMP, ouvertement en campagne pour la présidentielle de 2007. Cette pré-campagne agace visiblement Jacques Chirac, qui entend obtenir le maximum de résultats d'ici la fin de son mandat pour étoffer un bilan jugé mince par beaucoup.

"Je ne me laisserai pas détourner, et je ne laisserai pas détourner le gouvernement de sa responsabilité, qui est de travailler", affirmait-il encore dans "Le Figaro" du 9 septembre. Il devrait renouveler lundi cet appel à l'action.

Car il a été peu entendu jusque là. On a ainsi assisté ces derniers jours à un étalage de désaccords entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin. Le Premier ministre, qui n'a pas renoncé à concurrencer le président de l'UMP dans sept mois, l'a mis en garde sur sa proposition de réformer les régimes spéciaux de retraites.

Les deux rivaux ont aussi affiché leurs divergences sur le service civique obligatoire proposé par le président de l'UMP, et auquel le Premier ministre, qui met en place un service volontaire, est opposé. Ils sont par ailleurs en désaccord sur la carte scolaire, que M. Sarkozy veut supprimer.

A l'Elysée, on minimise le regain de tension entre les deux hommes. "Chacun est dans son rôle", assure l'entourage de Jacques Chirac, en reprenant les mots utilisés vendredi à Oullins (Rhône) par Dominique de Villepin.

Jacques Chirac est d'autant plus désireux d'éviter une guerre ouverte dans la majorité qu'il entretient le suspense sur une éventuelle candidature à un troisième mandat.

A cet égard, il devrait répéter lundi qu'il ne fera connaître ses intentions que "dans le courant du premier trimestre" 2007, alors que les adhérents de l'UMP désigneront le candidat qu'ils soutiendront le 14 janvier. AP

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