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- Les Chroniques de Faust -
2 décembre 2006

François Bayrou, l'indépendance à la béarnaise

François Bayrou, l'indépendance à la béarnaise   

FRANÇOIS BAYROU CANDIDAT POUR 2007

PARIS (Reuters) - Homme de lettres et ténor politique ancré dans son Béarn natal, François Bayrou joue la carte de l'indépendance pour préserver ses chances à la présidentielle de 2007 où, espère-t-il, sa proposition de "troisième voie" fera mouche.

C'est sur ses terres d'Aquitaine, à Serres-Castet, près de Pau, que le président de l'UDF a annoncé sa candidature pour un scrutin présidentiel où il espère faire mieux que sa quatrième place décrochée en 2002.

Né le 25 mai 1951 dans ce qui s'appelait alors les Basses-Pyrénées, le président de l'UDF est un exemple de réussite sociale. Fils d'agriculteur, une lignée qu'il revendique, il fait ses études à Bordeaux où il décroche l'agrégation de lettres classiques.

Professeur à Pau, il entre dans les cabinets parisiens en 1979 comme chargé de mission de Pierre Méhaignerie, alors ministre de l'Agriculture.

Tour à tour élu au conseil général des Pyrénées-Atlantiques, au conseil régional d'Aquitaine et au conseil municipal de Pau, il devient député de la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques en 1986, fonction qu'il occupe encore aujourd'hui.

Ministre de l'Education nationale entre 1993 et 1997, dans trois gouvernements différents, il sera ensuite député européen de juillet 1999 à juin 2002.

Marié et père de six enfants, il vit à Bordères, le village où il est né, dans une maison entourée de prairies où il élève des chevaux.

RAT DES CHAMPS

Soucieux de préserver son image de rat des champs, il se fait volontiers photographier en bras de chemise sur fond de ligne pyrénéenne ou en parka au milieu des vignes. Au moment d'écrire une biographie, il choisit Henri IV, roi de France et de Navarre, du cheval blanc et de la poule au pot.

Président de l'UDF depuis 1998, François Bayrou avait recueilli 6,8% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle de 2002.

En prévision de la prochaine échéance, l'UDF a pris ses distances dès l'an dernier avec l'équipe au pouvoir en refusant notamment de voter le budget de la loi de finances.

Une stratégie d'indépendance qui a éloigné François Bayrou de certains élus centristes, dont Gilles de Robien. Le seul ministre UDF du gouvernement de Dominique de Villepin a été suspendu de ses responsabilités dans les instances exécutives de son parti en juin dernier.

Entre "l'échec" de l'UMP au pouvoir et une Ségolène Royal plus préoccupée du "médiatique" que du "réel", François Bayrou défend une "troisième voie", la sienne.

"On devra gouverner demain au-delà de la frontière droite-gauche", a-t-il souvent déclaré, envisageant même l'hypothèse d'être Premier ministre du président de la République élu en 2007.

François Bayrou, partisan d'une VIe République, veut prendre le meilleur "de tous ceux des différents camps prêts à la politique courageuse dont le pays a besoin".

Selon le dernier baromètre Sofres pour le Figaro Magazine, publié jeudi, la cote de popularité du président de l'UDF était fin novembre de 34%, en baisse de deux points par rapport au mois précédent. Il est crédité de 6% à 12% d'intentions de vote dans les sondages.

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