Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
- Les Chroniques de Faust -
17 mars 2006

La gauche appelle Jacques Chirac à restaurer le

La gauche appelle Jacques Chirac à restaurer le calme

LA GAUCHE MET EN GARDE LA DROITE CONTRE L'ESCALADE DE LA VIOLENCE

PARIS (Reuters) - Après les violents incidents qui ont suivi les manifestations contre le contrat première embauche (CPE) jeudi, la gauche et les mouvements de jeunes ont mis en garde la droite contre toute escalade de la violence.

A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation nationale réunissant salariés et jeunes, Jacques Chirac en a appelé "à la responsabilité de chacun" et a souhaité que le dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux "s'ouvre au plus vite".

JACQUES CHIRAC PRÔNE LE DIALOGUE SUR LE CPE

"Cette manifestation doit se dérouler dans le calme et dans le respect de tous", a exhorté le chef de l'Etat avant une cérémonie de remise de décorations à l'Elysée.

Au total, 272 personnes ont été interpellées jeudi en marge des cortèges étudiants et lycéens, dont 187 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur et la préfecture de police de Paris.

Les violences ont fait 92 blessés légers à Paris parmi les forces de l'ordre. En province, 16 policiers et trois manifestants ont été blessés.

"Il y a eu quelques centaines de délinquants qui venaient pour en découdre", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui a rencontré jeudi soir des CRS et des gendarmes dans le Ve arrondissement de Paris.

"Il y avait là-dedans de l'extrême gauche, de l'extrême droite, des hooligans, des voyous d'un certain nombre de quartiers", a-t-il expliqué à la presse.

"Ce qui s'est passé hier soir est inacceptable", a dit pour sa part le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé. Les incidents parisiens "ont donné lieu à des interpellations et des sanctions. Ils n'ont rien à voir avec le droit parfaitement légitime de manifester".

"Il faut vraiment dissocier ce qui relève de comportements de casseurs et ceux qui ont manifesté tout l'après-midi dans le calme", a-t-il souligné au micro d'Europe 1.

Pour Jean-Louis Borloo, on ne peut pas "toujours poser le problème en termes guerriers". "Je ne doute pas un seul instant qu'on peut être capable entre adultes responsables et républicains de faire les pas nécessaires pour trouver une solution", a expliqué le ministre de l'Emploi sur France 2.

"NE PAS PRENDRE LE RISQUE D'UN DRAME"

Le Parti socialiste a de nouveau interpellé le président de la République, à qui il a implicitement rappelé la mort de Malik Oussekine.

Ce jeune manifestant avait trouvé la mort en décembre 1986 à Paris lors de manifestations contre la réforme des universités mise en place par le gouvernement de cohabitation alors dirigé par Jacques Chirac.

Ancien leader étudiant lors des manifestations de 1986, Julien Dray a exhorté le chef de l'Etat à ne "pas prendre le risque d'un drame". Il lui appartient "de restaurer le calme dans le pays", a-t-il déclaré sur Europe 1.

"On sait quand commence ce genre de manifestations, les dangers que cela représente. La France a déjà connu ce genre de situations", a insisté le porte-parole du PS.

Avant les manifestations de samedi qui "devraient être énormes", Laurent Fabius a appelé le gouvernement à "retirer ce mauvais projet tant qu'il n'y a pas eu un d'accident grave".

L'ancien Premier ministre socialiste a accusé la droite de "jouer le pourrissement, l'amalgame et la division".

Selon Bruno Julliard, président de l'Unef, "les débordements à Paris et à Rennes étaient déconnectés des manifestations".

A ses yeux, le gouvernement porte une part de responsabilité dans la radicalisation de la contestation.

"Lorsqu'on entend le ministre de l'Education expliquer que les étudiants grévistes sont en général des casseurs, lorsqu'on minimise le nombre de grévistes, toutes ces provocations, malheureusement attirent toujours d'autres provocations", a-t-il déploré.

Selon le ministère de l'Intérieur, les manifestations de jeudi ont rassemblé 247.500 personnes, dont au moins 33.000 à Paris. L'Unef revendique 500.000 manifestants en France, et les mouvements lycéens FIDL et UNL respectivement 500.000 et 600.000.

Après le défilé parisien, des heurts ont éclaté entre quelques centaines de jeunes et les forces de l'ordre au carrefour Sèvres-Babylone, près de Matignon, puis place de la Sorbonne.

Un kiosque à journaux et une voiture ont été incendiés et les vitrines de plusieurs cafés et magasins ont été brisées lors des violences qui se sont poursuivies jusque tard dans la soirée dans le Quartier Latin.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité