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- Les Chroniques de Faust -
12 décembre 2006

Un corps repêché dans un canal à Nantes, trois

Un corps repêché dans un canal à Nantes, trois policiers arrêtés

L'AFFAIRE EL-AMRI

NANTES, Loire-Atlantique (Reuters) - Le cadavre d'un homme de type nord-africain a été repêché dans un canal du centre de Nantes par des sapeurs-pompiers plongeurs à la recherche d'un ouvrier tunisien disparu depuis le 22 novembre dernier, apprend-on de source policière.

Taoufik el-Amri avait disparu après une brève interpellation par trois policiers dans le centre de la ville. Ces derniers ont été placés en garde à vue mardi, a-t-on précisé de même source.

UN CORPS REPÊCHÉ DANS UN CANAL DE NANTES

Un homme vivant sur une péniche sur ce canal avait remis à la police lundi des papiers appartenant à Taoufik el-Amri, notamment sa carte d'identité et sa carte bancaire.

Il dit les avoir trouvés le 24 novembre, a rapporté le procureur de la République de Nantes, Stéphan Autin, lors d'une conférence de presse tenue avant la découverte du corps.

Trois policiers enquêtant sur un vol à l'arraché, avaient interpellé Taoufik el-Amri dans le centre de Nantes, alors qu'il sortait d'un bar avec deux amis.

Après l'avoir brièvement interrogé et constaté qu'il ne correspondait pas au signalement, les policiers disent l'avoir remis en liberté. L'homme n'était depuis lors plus réapparu.

Deux jeunes filles affirment avoir vu les policiers relâcher l'ouvrier tunisien, mais à plusieurs centaines de mètres de l'endroit indiqué par les fonctionnaires.

Le procureur de la République a expliqué avoir confié une enquête préliminaire à l'Inspection générale de la police nationale "pour être précisément informé sur les incohérences qui ont été relevées dans les déclarations des trois fonctionnaires", déclarations selon lui "contradictoires".

Me Gilbert Collard, avocat de Priscilla el-Amri, épouse du disparu, a dénoncé les "invraisemblances" de l'enquête et condamné le "dédain" avec lequel ont été traités, selon lui, les membres de la famille.

"La police a perquisitionné le domicile (de la famille), mais ne s'est même pas donné la peine de l'informer de l'évolution de l'enquête", a déclaré l'avocat, qui a souhaité que l'enquête soit confiée à la gendarmerie.

"Je n'ai aucun élément qui me permettrait d'affirmer que les policiers sont impliqués dans une bavure. En revanche, j'ai toutes les raisons du monde de penser, à travers ce qu'on sait du dossier, qu'il s'est passé quelque chose de dangereusement ambiguë et équivoque", a-t-il également déclaré à la presse.

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