Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
- Les Chroniques de Faust -
20 février 2006

"A vouloir étouffer les révolutions

"A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes."
JOHN FITZGERALD KENNEDY

Cours d'Histoire des écritures et de Communication/Audiovisuel...devoirs à faire cette après-midi.

Ingres et toutes ses contradictions au Louvre pour une grande rétrospective

PARIS (AP) - Trop classique pour les romantiques, ses contemporains, et trop audacieux pour la peinture académique, Ingres était un artiste plein de contradictions. Le Louvre consacre à partir de vendredi une grande rétrospective à l'auteur du "Bain turc", la première au monde depuis près de 40 ans, avec l'ambition de porter sur lui un regard nouveau.

Au côté des célèbres nus féminins sont présentés des dessins, des tableaux religieux et de grands formats historiques et mythologiques prêtés par des musées du monde entier. L'accrochage réunit "180 oeuvres qui sont toutes d'un très très haut niveau de qualité", précise Vincent Pomarède, l'un des commissaires de l'exposition.

Elève de David, Jean Auguste Dominique Ingres (Montauban 1780 - Paris 1867) "se fonde sur un terreau classique extrêmement solide" mais "il est en rupture permanente par rapport aux milieux académiques qui l'ont formé", rappelle Vincent Pomarède.

Cependant, poursuit le commissaire, "l'essentiel pour lui, ce n'est pas l'expression des sentiments comme le font les romantiques", parmi lesquels Eugène Delacroix, son rival. "C'est davantage la jouissance visuelle".

La dernière rétrospective consacrée à Ingres s'était tenue en 1967 au Petit Palais, à Paris. Plus récemment, en 1999-2000, Londres, New York et Washington ont accueilli une exposition réunissant uniquement des portraits. Et au printemps 2004, au musée Picasso, à Paris, l'exposition comparative "Picasso Ingres" illustrait les libertés que les deux peintres avaient prises avec l'anatomie des personnages.

Par exemple, la "Grande Odalisque" du maître de Montauban a plus de vertèbres qu'un être humain médicalement normal. Le Louvre a voulu "retrouver les audaces d'Ingres partout", pas uniquement dans les portraits et les nus, explique Stéphane Guégan, un autre commissaire.

L'audace traverse également ses peintures historiques et religieuses, mais d'une façon "plus perverse, moins évidente. Elle est dans une expression extrême des gestes, des regards. Il y a une sorte de surenchère expressive", note Stéphane Guégan, en citant notamment "Jésus remet à Saint Pierre les clefs du Paradis".

A la fois réalistes et maniérées, les toiles d'Ingres déroutent. Elles donnent parfois une impression de collage. Les couleurs sont posées en contraste, sans mélange de tons.

Fanatique du détail, Ingres voue une passion aux étoffes, accessoires et bijoux féminins, remarque Stéphane Guégan. En témoignent l'éventail en plumes de paon de "La Grande Odalisque" ou encore les treize bagues aux doigts de "Madame de Senonnes".

Dessinateur émérite, Ingres a croqué son épouse Madeleine, rencontrée par correspondance. Mme de Lauréal, qui l'avait éconduit, lui avait en effet conseillé d'écrire à une de ses cousines qui lui ressemblait beaucoup. Après des fiançailles épistolaires, Ingres et Madeleine Chapelle se sont mariés. Leur union, heureuse, a duré 36 ans, jusqu'à la mort de l'épouse. Neuf des dix dessins de Madeleine sont rassemblés au Louvre. Coiffée de fleurs, d'un chapeau ou d'un bonnet, elle arbore toujours un sourire discret.

D'autres portraits, de musiciens cette fois comme Luigi Cherubini, Charles Gounod, Franz Liszt ou Niccolo Paganini, entourent le violon d'Ingres, prêté par le musée de Montauban. Cet instrument, dont jouait le peintre, a donné une expression synonyme de hobby.

Ceux qui ont pour violon d'Ingres d'arpenter les expositions doivent aller au Louvre. "Ils ne pourront pas résister à cette espèce de plaisir de la peinture qu'on voit dans les oeuvres", promet Vincent Pomarède. "On n'a pas besoin en fait de savoir ce que l'oeuvre raconte. On se laisse emporter par des couleurs et par des formes et ça, c'est vraiment quelque chose d'extraordinaire". AP

cb/sb

Ingres (1780-1867)

du 24 février au 15 mai au musée du Louvre (hall Napoléon)

tous les jours (sauf le mardi) de 9h à 18h

nocturne jusqu'à 22h les mercredis, vendredis et samedis

tarif exposition: 9,50 euros

exposition + collections permanentes: 13 euros, 11 euros après 18h

Renseignements

par téléphone au 01 40 20 53 17

ou sur Internet http://www.louvre.fr

Publicité
Commentaires
F
bon alors ma photo est sur la page 27 ! biz bye
F
elle est sur quelle page la photo de toi sur le blog de tes années lycée?parce qu'il y a 55pages! alors je veux bien être patiente mais il y va des limites...
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité